"Le cri" d'Edvard MUNCH

"Le cri" d'Edvard Munch

 

 

 

BIOGRAPHIE :

 

Edvard Munch est né le 12 décembre 1863 à Løten. Il grandit dans la capitale norvégienne Oslo, qui s'appelait à l'époque Christiana.

Munch étudie deux années à l'école technique avant de se consacrer très sérieusement à l'art. Il étudie les anciens maîtres, suit le cours de dessin de nu à l'école royale de dessin et obtient pendant un temps la correction du plus grand naturaliste norvégien de l'époque, Christian Krohg. Ses premières œuvres sont imprégnées d'un réalisme inspiré du réalisme français, et rapidement il se révèle comme un grand talent.

En 1885, Munch effectue un court séjour à Paris. Cette même année il commence son travail sur un tableau décisif l'Enfant malade. Pour Munch, il s'agit de sa sœur Sophie. Il travaille longtemps sur ce tableau, à la recherche d'une première impression et d'une expression picturale satisfaisante pour transcrire une expérience personnelle douloureuse. Il renonce à l'espace et à la forme plastique et opte pour une composition rappelant une icône. La surface du tableau montre les signes d'un processus créatif difficile. La critique est très négative.

Les œuvres principales des années suivantes sont moins provocantes par leur forme. Inger à la plage en 1889 montre l'aptitude de Munch à la représentation d'atmosphère lyrique, dans la même veine que le néoromantisme de l'époque. Il peint ce tableau à Åsgårdstrand, une petite ville du littoral des alentours de Horten. Le littoral très sinueux, caractéristique de cette région, se retrouve comme leitmotiv significatif dans de nombreuses compositions de Munch.

Le Cri est probablement son œuvre la plus connue. Comme dans le cas de beaucoup de ses œuvres, il en a peint plusieurs versions. Le Cri est une pièce de la série "La Frise de la Vie", que Munch a assemblée au tournant du siècle ; il traite d'une manière récurrente des thèmes de la vie, de l'amour, de la peur et de la mort.

 

Edvard Munch est décédé à Ekely, près d'Oslo en Norvège le 23 janvier 1944, un mois après ses 80 ans. Il lègue environ un millier de tableaux, 4 500 dessins et aquarelles et six sculptures à la ville d'Oslo, qui construit en son honneur le Musée Munch à Tøyen.

L'effigie d'Edvard Munch apparaît sur les billets de 1 000 krone, la monnaie norvégienne.

 

 

DESCRIPTION DE L'OEUVRE :

 

Ce tableau est une peinture à l'huile et à la pastel d'Evard Munch réalisé en 1893. L'artiste l'a nommé « le cri ».

L'artiste a associé une note dans un de ses journaux a propos de cette oeuvre: « J'étais en train de marcher le long de la route avec deux amis - le soleil se couchait - soudain le ciel devint rouge sang – j'ai fait une pause, me sentant épuisé, et me suis appuyé contre la grille - il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville - mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d'anxiété - et j'ai entendu un cri infini déchirer la Nature ».

C'est une composition qui appartient au domaine de l'art figuratif . Elle possède un point de fuite situé à gauche et une grosse bande verticale le long du tableau à droite. On peut donc déduire le sens de lecture de droite vers la gauche. Le spectateur est inclus dans le tableau en se trouvant devant le personnage central ce qui nous donne l'impression de vivre la scène.
 

On peut distinguer plusieurs parties distinctes sur ce tableau.

 

En premier la partie inférieure gauche du tableau. C'est elle qui donne le point de fuite grâce à la barrière et au sol du pont qui sont peint de façon rectiligne. Au niveau du point de fuite on aperçoit deux ombres représentant des personnes qui semblent s'éloigner du personnage central (représentant l'artiste d'après la note associée à l'oeuvre). On retrouve dans cette partie des couleurs rougeâtres assez sombre.

 

Ensuite le ciel contrairement à la partie précédente est extrêmement sinueux les courbes sont horizontales et en le regardant on comprend aisément l'expression « langues de feu » que l'artiste a employé.

 

Enfin la partie centrale de l'oeuvre qui illustre le fjord, le précipice situé à droite et les montagnes au fond. Celle ci comme la partie précédente est extrêmement sinueuse mais ici les courbes sont verticales et nous donnent une impression de vertige. Cette zone centrale crée un contraste de couleur entre le bleu sombre du fjord qui vient choquer contre le rouge ardent du ciel qui est appuyé par l'alternance des courbes.

 

On peut remarquer que l'artiste a échangé les couleurs du ciel et de la terre comme pour troubler le spectateur et appuyer la sensation de « cri » déjà représenté par toutes ces courbes qui déforment l'image. Le fjord est tellement courbé qu'il en tombe dans le précipice à droite de l'image.

On ne semble pas pouvoir échapper au cri de la Nature, à moins de se boucher les oreilles; ce que fait le personnage central . Le spectateur ne peut échapper au vertige des courbes: à droite la barre verticale à gauche le point de fuite. Ce vertige s'exprime de l'angoisse provoquée par le personnage central, comme le pressentiment d'un malheur que les deux personnages à l'arrière-plan semblent ignorer.

 

Le personnage central est représenté vraiment étrangement, on dirait qu'il est déjà mort , une sorte de mélange entre un fantôme dont le corps ondule et flotte dans les airs et un squelette ou un cadavre de par sa tête qui semble être dépourvue de cheveux, ses yeux qui semble creux et sa bouche grand ouverte. Sa bouche semble penser qu'il est en train de crier lui aussi pourtant en même temps il se bouche les oreilles. Ce qui pourrait nous faire penser à une sorte de cri intérieur que l'artiste a essayer de représenter en se représentant de cette façon. Un cri pour montrer sa peur de la maladie et de la mort et par la même occasion de sa solitude d'où l'éloignement par rapport aux autres personnages.
On pourrait aussi renforcer l'idée de la mort par la position à gauche des hommes et à droite du précipice (l'enfer) et de la barre verticale marquant un arrêt : la mort.

 

Enfin on peut remarquer qu'aucune partie de ce tableau est complètement claire et nette, on a l'impression qu'un flou est présent sur toute l'image. Autant les personnages au loin que les bateaux, le village ou même que le personnage central du premier plan. Ce qui peux renforcer l'idée de la peur de la maladie de l'artiste qui était atteint d'une hémorragie du vitré .

 

INTERPRETATION :

 

On peut donc dire que ce tableau d'Edvard Munch de part son angoisse qu'il suscite ne peux pas laisser le spectateur indifférent. Il faut d'ailleurs savoir que l'artiste l'a représenté d'une cinquantaine de façon différentes et que c'est une oeuvre qui a été préceptrice de l'impressionnisme.

 

 

Beauvallet Martin

 

 

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